La colère augmenterait le risque d’infarctus et d’AVC

Dans cette ĂŠtude, Elizabeth Mostofsky, Murray Mittleman et leurs collègues de l’universitĂŠ d’Harvard ont rĂŠalisĂŠ une mĂŠta-analyse (mise en commun des donnĂŠes pour analyse) de 9 ĂŠtudes qui impliquaient 4546 cas d'infarctus du myocarde, 590 cas d'AVC ischĂŠmique, 215 cas d'AVC hĂŠmorragique, 462 cas de syndrome coronarien aigu et 306 cas d'arythmie.


Ils ont remarquÊ que, lors des deux heures qui suivent un accès de colère, les risques d'infarctus ou de syndrome coronarien aigu sont multipliÊ par près de 5, le risque d'AVC par plus de 3 et que le risque d'arythmie ventriculaire est Êgalement accru.

 Ce risque augmente s’il est associĂŠ Ă  des facteurs de risques tels que le diabète ou des antĂŠcĂŠdents de problèmes cardio-vasculaires, mais mĂŞme si le risque liĂŠ Ă  une seule crise de colère est faible, il s’accumule avec la frĂŠquence des crises. Les chercheurs affirment qu’environ 657 crises cardiaques supplĂŠmentaires par annĂŠe dans une population 10 000 personnes sont attribuables Ă  des personnes vivant 5 ĂŠpisodes de colère par jour. Ce nombre chutant Ă  158 chez les personnes Ă  faible risque.

 « Le stress psychologique augmente le rythme cardiaque, la pression artĂŠrielle et la rĂŠsistance vasculaire, engendrant ainsi des changements dans le flux sanguin qui peuvent causer des caillots et stimuler des rĂŠponses inflammatoires », concluent les chercheurs. Ces derniers ĂŠtudient actuellement l’effet sur le pronostic Ă  long terme d’une colère intervenant juste avant une crise cardiaque.